Le 14 janvier dernier, à l’occasion du premier congrès de la transformation digitale à Lyon, Entreprise du Futur, le directeur commercial Europe du Sud de Salesforce, Samuel Bonamigo, affirmait que la France était le moteur de mutation digitale de l’Europe. Un message d’espoir pour l’entreprenariat bleu-blanc-rouge ? En se penchant de près sur les chiffres, on opterait plus pour un autre éclairage. En effet, la France semble être toujours à la traîne en ce qui concerne le développement commercial par le biais des canaux digitaux, loin derrière ses concurrentes européennes, et surtout bonne dernière dans la course avec les Etats-Unis.
Face à ce constat navrant, neoptimal, agence spécialisée de prospection digitale, s’est attelée à regrouper sous forme d’infographie une série de statistiques éloquentes à ce sujet, afin d’éveiller les consciences et de faire bouger les entreprises. Figure de proue de cette initiative informative, un animal ailé y apparaît comme le symbole même de ces sociétés très frileuses face au grand bain du numérique : tête dans le sable, PME et grands groupes continuent de pratiquer une politique de l’autruche qui pourrait bien leur faire perdre plus d’une plume.
Prenez connaissance de cette fâcheuse situation en un coup d’œil avisé (n’hésitez pas à scroller jusqu’en bas de l’article !), et débattons-en sur Twitter grâce à vos réactions, commentaires et retours d’expérience, avec le hashtag #latetedanslesable
Le bestiaire du développement commercial : noms d’oiseaux et autres incongruités langagières
Si l’on connaît déjà la gazelle, jeune entreprise à croissance véloce, et la licorne, start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars et plus si mythologique qu’on ne le croit, l’autruche n’évoquait jusqu’alors qu’un animal de cirque. Or, aujourd’hui, on voit émerger ce mot pour désigner une forme d’entreprise vieille comme le monde (du web !), qui n’a qu’une caractéristique commune avec la licorne et la gazelle : ses sabots qui font grand bruit. Le développement commercial des unes, rapide et fructueux, fait saliver l’autre, qui continue malheureusement de traîner la patte, s’enlisant dans les sables mouvants de l’immobilisme digital, où elle se voile la face en tentant péniblement de se développer sans l’innovation du multicanal.
La genèse de cette initiative dite des autruches remonte à quelques mois déjà, et part d’un constat de terrain indigné. Hugo, cofondateur de neoptimal, explique :
« Au contact de nos prospects, des PME friandes de croissance, nous avons pu constater les grandes lacunes du marché vis-à-vis du numérique, mais surtout son désintérêt des leviers web. Nos services de prospection digitale viennent éduquer une partie du marché, mais cela nous semblait de trop faible amplitude face à l’ampleur du problème. Digital natives jusqu’au bout des ongles, et poussés par l’envie de voir la situation évoluer, nous nous sommes donc lancé dans la dénonciation de cette sclérose du développement commercial par Internet, qui dévalorise à tort le marché français. Une vraie politique de l’autruche, en somme : et voilà, nous tenions notre mascotte pour réveiller le marché ! »
Les entreprises françaises font l’autruche
Depuis est née cette infographie, première page d’une campagne de sensibilisation aux risques de ne pas se lancer dans le digital à l’ère du tout-Internet. On y prend conscience du retard des entreprises françaises, notamment vis-à-vis de nos consœurs européennes. Une étude Mc Kinsey sortie en 2014 met d’ailleurs en avant d’autres exemples révélateurs de cette lenteur à digitaliser le monde entrepreneurial :
- 89% des entreprises suédoises ont un site Internet, contre seulement 65% des entreprises françaises
- 26% des entreprises allemandes ont reçu des commandes via Internet, contre 14% en France
En comparant la courbe de croissance de ces deux voisins européens à celle de notre chère France, on se demande s’il n’y aurait pas anguille sous roche… ou plutôt autruche sous sable ! Le digital, en plus d’être un formidable levier d’innovation, est un réel vecteur de croissance et de développement commercial, et les entreprises n’en tirent malheureusement pas profit. On découvre dans l’infographie les raisons de cet immobilisme invoquées par les interrogés.
Et les auteurs vont plus loin : ils mettent en avant les risques encourus par ces autruches qui continuent à se faire traiter de drôles d’oiseaux. Mais heureusement, on est vite rassurés, en se souvenant que l’autruche est un animal des plus véloces, capable de distancier ses adversaires en moins de deux…
Développement commercial et digital : PME, prenez votre envol !
Nous en avions déjà parlé il y a quelques temps, dans un article sur les forces du digital pour augmenter le business, mais on ne le répètera jamais assez : du business model de l’entreprise à la productivité des collaborateurs, le numérique vient optimiser tous les domaines. Cependant, concédons-le, la transformation numérique d’une entreprise est un processus long, et coûteux. Et pourtant, les experts en prospection digitale nous l’affirment fermement : le digital, ça ne casse pas trois pattes à une autruche ! Il suffit de commencer là où le digital rapporte le plus vite, pour pouvoir ensuite investir dans la mutation d’autres services.
Or, le silo qui voit son ROI rentabilisé au mieux par le web se trouve être… le développement commercial. Avec de nombreux canaux à disposition, et une optimisation du modèle de vente, pas besoin de pratiquer la politique de la terre brûlée, et de réformer intégralement l’entreprise : la digitalisation se fait pas à pas, et même les sociétés les plus petites peuvent en récolter rapidement les fruits.
C’est d’ailleurs dans cette optique que neoptimal lance un parcours accéléré gratuit et unique, formé de trois étapes, spécialement créé pour les dirigeants de PME en quête de développement commercial. Dans un contexte de coup de gueule généralisé contre la politique de l’autruche des acteurs de l’économie française, cela devient urgent… de voler de ses propres ailes.
La politique de l’autruche d’après Neoptimal
Entreprise francaise B2B